C’était l’occasion de prendre sa revanche sur son échec de 2017. Il y a deux ans, l’équipe Nike et Kipchoge avaient en effet échoué pour 25 secondes à faire tomber la barre des 2h lors du projet Breaking2 à Monza, en Italie.
« Mon expérience de 2017 va me profiter cette année. Je sais que je vais battre ce record. »
Ils en rêvaient et ils l’ont fait. Au parc de Prater, à Vienne (Autriche), l’équipe INEOS, organisatrice de cet événement, Eliud Kipchoge et ses 41 lièvres ont réussi cet incroyable challenge avec un chrono final de 1 h 59’40 !
Pour réaliser cet exploit, Eliud Kipchoge a porté une version revisitée et améliorée de la Nike ZoomX Vaporfly. Le kényan entretient une relation privilégiée avec son équipementier. Ils échangent mutuellement afin de perfectionner les modèles de chaussures existants. C’est donc avec un tout nouveau modèle que Kipchoge a parcouru les 42,195 km. Selon la rumeur, cette nouveauté s’appellerait Nike AlphaFly. La semelle de cette chaussure a été optimisée et est composée de pas moins de 3 plaques carbone, permettant un meilleur retour d’énergie. Ce nouveau prototype permettrait ainsi un bénéfice de 6% sur la performance !
Concernant le reste de l’équipement, rien n’était laissé au hasard : il portait une tenue Nike Aeroswift 2019 (une version très qualitative réservée aux athlètes Nike), des manchettes, déjà testées sur sa première tentative en 2017, afin de ne pas subir les températures fraîches de Vienne, ainsi que des chaussettes Nike Elite Racing.
Actuel recordman du monde sur cette distance lors du marathon de Berlin en 2018, avec un chrono de 2h 01’39 », Eliud Kipchoge devient également le premier homme à passer sous la mythique barre des deux heures sur une distance type marathon. Cependant, cet événement n’est pas reconnu par l’IAAF (Fédération Internationale des Fédérations d’Athlétisme) et n’est donc pas homologué. En cause : ravitaillement mobile, présence de lièvres, voiture coupe-vent, etc.). Chose qui n’avait pas l’air de le déranger pour autant :
« Je veux courir pour l’Histoire, pour montrer à toute une génération que l’être humain n’a pas de limites. »
En tout cas, une chose est sûre, cet homme n’a pas de limite. De plus, cela n’avait pas l’air de le stresser plus que ça, l’athlète Kényan de 34 ans avait même déclaré avant l’épreuve :
« J’ai suivi le même entraînement, mon équipe est la même, mais j’ai amélioré encore mon mental. Je me sens mieux préparé et je suis confiant. Je vais y arriver. »
Retour sur les conditions de course
Pour mettre son champion dans les meilleures conditions, le groupe INEOS avait frappé fort niveau organisation et logistique. En effet, trois mois et demi de préparation du tracé, un parcours composé de 100% d’asphalte, une piste testée physiquement et grâce à des logiciels de simulation.
Une armada de meneurs d’allure (41) se sont relayés, disposés en V, de manière à ce que le vent ne gène pas Kipchoge. Cette formation en V avait été testée auparavant en soufflerie afin qu’elle soit optimale et idéale à la performance. De plus, le circuit était entouré d’arbres, qui ont eu pour but de protéger le kényan du vent. Enfin, côté parcours, on a vu plus difficile. En effet, il était composé d’une boucle avec deux lignes droites longues de 4,3 km et seulement deux larges virages à négocier.
Une belle expérience et preuve que le sport, et notamment le running, permettent le dépassement de soi. Rien est impossible, lorsque l’on a de la volonté. « No Human is Limited » aura été le leit motiv d’Eliud Kipchoge tout au long de cette aventure. Il est certain qu’il continuera à partager cet état d’esprit et à nous montrer que tout est possible: l’histoire est en marche !
Aucun commentaire pour le moment