Sébastien Jouanneau, appelé « Trooper » dans le milieu du trail, est le manager de la Grand Besançon Trail Académie. Accompagné de son coordinateur sportif : Jérémie Chapuis, ils veillent tous les deux au bon développement de l’Académie, créée il y a quelques années maintenant. Récemment devenue partenaire avec Brooks, l’Académie se dévoile ambitieuse et novatrice, avec un beau projet de longue haleine.
Sébastien Jouanneau, à droite, avec Lucas Julien lors du trail Volodalen de Vouglans.
Crédit photo : Instagram : @lucasssjulien
Qu’est-ce que la Grand Besançon Trail Académie (GBTA) ?
A la base, le but était de créer un centre de formation pour les jeunes traileurs et de les recruter en cadet ou en junior, un peu comme un centre de formation que l’on pourrait retrouver dans d’autres sports. Je voyais des jeunes faire 30,40 km et se dégoûter de la discipline car ils en avaient une mauvaise pratique. Je voulais les aider, et c’est de là que le projet s’est créé. Ceux qui le souhaitent peuvent venir chez nous, après plusieurs tests, pour pouvoir grandir dans un environnement en lien avec la pratique du trail.
Quels sont les objectifs de l’Académie ?
Notre objectif, c’est vraiment de les emmener au plus haut niveau, sur du long terme car ça ne se fait pas en un an. On veut que les jeunes aient un suivi complet et adapté, pour qu’ils s’épanouissent au mieux. Tout un staff est présent pour cela : entraîneurs (avec Pascal Balducci notamment), préparateurs physiques, médecins, psychologues, nutritionnistes, ostéopathes, podologues, etc. Ils sont aussi suivis sur le plan scolaire, très important pour nous.
Depuis, on a eu 8 sélections en Équipe de France avec des médailles de bronze au championnat de France course montagne, médaille d’argent aux championnats du monde de Sky Running etc. On voit que ça marche, ce qui attire de plus en plus de monde.
Salomon était partenaire de l’Académie la première année, pourquoi n’ont-ils pas continué ?
En effet, Salomon nous accompagnait la première année. Au bout d’un an, ils n’ont pas voulu continuer dans le projet. C’est des choses qui arrivent, ça vient, ça repart, et bien sûr les équipements aussi. On a eu la chance de trouver Brooks, qui en plus partagent les mêmes valeurs que nous, et qui sont en lien avec notre projet.
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Combien de jeunes voulez-vous recruter cette année ?
Le but de qu’on a avec Brooks et l’ensemble de mon staff, c’est de ne pas avoir plus de 10 personnes. Pourquoi ? Parce que ça nécessite un suivi individuel et on passe énormément de temps. On aurait pu avoir 50 personnes mais c’est des budgets différents, et le suivi serait moins qualitatif.
C’est pour ça que c’est assez compliqué maintenant. on sélectionne les meilleurs. Il y a beaucoup de choses dans ces détections qui font que l’on juge le côté sportif car c’est la base. Mais, on veut aussi que les jeunes et les parents soient en totale symbiose avec le staff, parce qu’on va travailler sur plusieurs années.
Nous ce qui va nous intéresser, c’est de travailler avec ceux qui ont le plus de potentiel pour essayer d’aller encore plus loin dans les prochaines années, et les préparer au haut niveau. Quand on est athlète de haut niveau, on n’a pas la même vie qu’un jeune qui va pratiquer son sport, une fois par semaine.
Quel est le rythme d’entraînement des athlètes ?
Le rythme des entraînements varie en fonction de beaucoup de critères. L’état physique déjà mais aussi en fonction du rythme scolaire. La plupart du temps, on est sur un rythme plutôt tranquille de 3 entraînements semaine. Puis des fois, quand ils arrivent à vraiment être au niveau, ça passe au double. Là c’est très variable, et c’est vraiment individuel.
Quelques athlètes de l’Académie
Les athlètes reçoivent-ils régulièrement des formations sur les produits qu’ils reçoivent ?
En effet, Brooks leur demande de faire des retours parce qu’ils travaillent souvent avec des produits qui ne sont encore pas sur le marché, des prototypes. Ils sont évidemment les premiers testeurs et ambassadeurs de la marque. Il y a pas si longtemps que ça, on était sur Chamonix avec le développeur américain. Ils l’ont rencontré, c’était très cool. C’est un peu comme une grande famille. C’est aussi ce côté de proximité qui nous a plu chez Brooks.
Comment le staff est-il géré au sein de l’Académie ?
On travaille par exemple avec une diététicienne assez connue dans le milieu du trail : Manon Bohard (récente gagnante de la Trace des Ducs de Savoie, ndlr). Les gens qui travaillent avec nous, du médecin jusqu’au préparateur physique, en passant par l’entraîneur, sont des personnes qui baignent dans la discipline depuis toujours. C’est en travaillant longtemps avec des gens qu’on arrive à faire de belles choses. On veut que les athlètes comme le staff restent le plus longtemps possible, c’est ça qui créé de la confiance et des bases solides pour la suite. Avec Brooks on a aussi signé un contrat sur plusieurs années. L’ensemble de l’Académie et des acteurs avec qui nous travaillons se pose sur le long terme.
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