Comment s’est déroulée ta préparation pour cet UTMB ?
La préparation s’est bien déroulée. J’ai pu faire les entraînement que je voulais, le COVID ne m’a pas forcément freiné là-dessus. Même si ça a surtout joué sur la motivation. Il y avait moins de courses, certaines ont commencé beaucoup plus tard, d’autres n’ont finalement pas eu lieu. Mais globalement, je suis prêt.
Crédit photo : Timothée Nalet / Peignée Verticale
Vainqueur de l’UTMB en 2016, comment appréhendes-tu ta participation cette année ?
Ça reste un petit défi de la boucler. Il y a toujours un peu d’appréhension forcément, et beaucoup d’incertitudes. On sait qu’on va passer quand même plus de 20h, presque 24h à courir et il peut se passer beaucoup de choses pendant la course. Mes victoires ne m’avantagent pas forcément. Il y a de la concurrence ! On a par exemple François (d’Haene, ndlr) qui l’a gagné 3 fois, même s’il a la Hardrock 100 dans les jambes, on a aussi Jim (Walmsley, ndlr) même s’il n’a jamais confirmé sur l’UTMB, on sait ce qu’il vaut, Xavier (Thévenard, ndlr) qui a été malade, et moi qui ai des petites douleurs. Chacun à ses petites incertitudes donc on verra bien comment cela se passera.
L’UTMB est-il le plus gros challenge sportif de ta carrière ?
C’est sûrement une des courses les plus relevées. Je pense pas que ça soit une des courses les plus dures par rapport au plateau. Ce qui peut être dur ici, ce sont les conditions climatiques. C’est vrai que ça peut être très variable, on peut avoir très chaud comme en 2016, ce que moi je préfère, mais on peut aussi avoir très froid et avoir de la neige. Je regarde la météo depuis quelques jours, puis au dernier moment, pour ajuster ma tenue en dernière minute.
Ludovic Pommeret lors de la TDS en 2019
Crédit photo : Timothée Nalet / Peignée Verticale
Quels seront tes prochains objectifs ?
Après l’UTMB, la Diag me trottait dans la tête, mais c’est peut-être un peu trop proche. Il y a aussi une course qualificative pour les championnats de France qui doit se dérouler dans les Vosges, et les championnats du monde, même s’ils ont été décalés. Il y a plein de solutions, on verra bien. Si j’arrive à terminer l’UTMB, et le terminer comme il faut, ce serait bien.
Quel modèle as-tu choisi pour courir cet UTMB ?
J’ai beaucoup utilisé le modèle Zinal en entraînement. C’est une chaussure que j’aime bien. Mais je vais quand même partir sur la Speedgoat pour cet UTMB. Elle est un peu plus amortie, un peu plus confort, et a une meilleure adhérence sur des endroits humides selon moi. C’est aussi lié à l’incertitude météo, je préfère assurer le coup et prendre la Speedgoat. La Zinal, il vaut mieux l’utiliser sur des surfaces sèches. Je cours avec la Zinal depuis 2/3 mois, donc j’ai forcément moins de recul, malgré un bon nombre de kilomètres parcouru avec. Si je devais choisir une chaussure de chez HOKA, je garderais la Speedgoat car c’est la chaussure que j’ai le plus portée. Elle est polyvalente et le confort qu’elle offre, notamment sur de longues distances, n’est pas négligeable.
Portes-tu beaucoup d’intérêt aux équipements avec lesquels tu cours ?
Honnêtement je ne suis pas fan des dernières innovations sur les équipements. Maintenant, j’aime bien courir avec un équipement confortable. Après par exemple pour une chaussure, je regarde aussi le poids. De même pour un short ou un t-shirt qui a des frottements, ce n’est pas un agréable. Sur des courses qui font 10-20 kilomètres, je serais sûrement moins regardant, mais là, pour des Ultras, c’est vraiment l’aspect que je regarde en premier. Pour les sacs également, il faut que je ne ressente aucune gêne pour ne pas être pénalisé. Le poids doit être réparti comme il faut, il doit être pratique pour avoir le matériel nécessaire à portée de main etc. En plus d’HOKA, je suis équipé par Compressport pour mon sac d’hydratation. Un modèle de 10L, avec la Free Belt, dans laquelle je mets les produits que je vais le plus utiliser.
Participe-tu au développement produit avec tes sponsors ?
J’étais un petit peu plus impliqué auparavant sur les avancées produits ou prototypes (HOKA), là un petit peu moins. Chez Compressport, on a de temps en temps des prototypes, mais je ne suis pas en full avec la marque donc je n’ai pas toutes les infos. On doit répondre à des questionnaires, sur ce que l’on pense des produits, ce qu’on a aimé, ce qu’on n’a pas aimé. Même si on est pas vraiment dans la phase de conception, c’est toujours très intéressant d’en discuter avec les marques.
Crédit photo : Timothée Nalet / Peignée Verticale
As-tu un objet que tu prends tout le temps avec toi lors des compétitions ?
Non je n’ai rien de particulier honnêtement, je ne suis pas superstitieux.
As-tu un conseil équipement à donner à nos lecteurs, pour courir un ultra-trail ?
Des choses basiques mais ne pas partir avec du matériel neuf et jamais testé. Notamment chaussettes neuves, chaussures neuves, il faut toujours être habitué à l’équipement que vous portez. Même si cela m’ait déjà arrivé, il vaut mieux éviter, surtout si l’on est au départ d’un Ultratrail. Idem pour la nutrition, il est très important de tester tous les produits en amont, lors de l’entraînement.
Crédit photo mise en avant : Timothée Nalet / Peignée Verticale – TDS 2019
Aucun commentaire pour le moment