Aviez-vous déjà entendu parler de ce modèle, la Mayfly ?! Non, il se s’agit pas d’une énième évolution à plaque de carbone de la Vaporfly ou de la Alphafly, mais d’un modèle de course lancé en 2003 par la marque au swoosh. Et un modèle bien particulier puisqu’il ne pouvait être utilisé que sur 100km avant de s’user. En anglais, « mayfly » désigne un éphémère, ce petit insecte volant qui meurt très rapidement. Un nom tout trouvé donc pour cette chaussure particulière qui est pensée pour ne pas dépasser la barre des 100km !
Sur le sac à chaussures fourni avec la paire, on pouvait notamment lire :
« La chaussure de course la plus légère t’apportera le soutien et le confort nécessaires jusqu’à un mètre après la ligne d’arrivée, avant de s’user. Nous savons que pour chaque 100g de trop que tu portes à tes pieds, tu uses approximativement 1% d’énergie supplémentaire pour performer. Donc la Mayfly est très épurée pour l’amélioration des performances et elle est conçue pour durer 100 km. Dans la nature, la « mayfly » est un insecte qui vit, se reproduit et meurt en un seul jour. Carpe Diem. »
Une chaussure aux matériaux légers et recyclables
Pour concevoir cette chaussure, les premiers prototypes avaient été réalisés avec des matériaux trouvés sur les emballages de colis FedEx, conçus pour avoir un bon niveau de résistance et rester étanches. Le modèle final était incroyablement léger avec seulement 135 grammes. L’empeigne était conçue à l’aide d’une seule couche de nylon. Des sections en daim ont été ajoutée de la pointe du pied jusqu’à la languette . Plusieurs athlètes de renom ont participé à la phase de recherche et de développement de ce modèle. Paula Radcliffe, détentrice du record d’Europe du marathon, avait notamment été mise à contribution pour apporter ses retours précieux suite aux tests des prototypes de cette Mayfly.
La semelle intermédiaire était quant à elle faite de Phylon moulé par injection, un matériau extrèmement léger. Un poids plume pour cette chaussure assez minimaliste dans sa conception, sans trop de technologies apportant du soutien au pied par exemple.
Autre originalité de cette chaussure : elle était vendue dans une boîte inclinée. Une fois les fameux 100km parcourus avec ces Mayfly, Nike invitait d’ailleurs les coureurs à renvoyer les chaussures au siège, dans cette même boîte pour qu’elles soient recyclées. Ces paires étaient alors transformées en matériaux utilisés pour fabriquer le revêtement utilisé sur des terrains de basket extérieurs ou des pistes d’athlétisme.
Côté design, la Mayfly présentait une empeigne aux motifs rappelant les ailes de l’insecte volant qui lui était associé. Et pour ceux qui souhaitaient garder la paire telle un trophée de course et ne pas le retourner pour être recyclée, Nike avait tout prévu ! Sur la chaussure gauche, on pouvait y inscrire son chrono de référence, alors que sur la chaussure droite, un espace était réservé pour y écrire la date et le lieu de la course réalisée.
La Mayfly était donc une chaussure pour le moins originale mais elle n’est plus distribuée par la marque américaine à ce jour. Dans les années qui ont suivies, cette Mayfly a tout de même inspiré la sortie de nouveaux modèles de sneakers.
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